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Patrimoine de Pouldreuzic en Pays Bigouden Finistère-Sud
18 février 2024

Outils et machines agricoles des années passées

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(Exposition à l'Espace Guichaoua jusqu'en 2015)

Outils et machines agricoles des années passées

 

L’araire, ar alar ou ar arar en breton. Ancêtre des charrues, cet outil, à traction animale (bœufs ou chevaux), creusait un sillon en rejetant la terre de part et d’autre.

La charrue, par contre, retournait la terre. Cette manière de travailler le sol dans les temps anciens avait donné une mesure agraire de surface, appelée ero en breton (« sillon » en français).

Dans ce sillon on épandait la semence qui était ensuite recouverte.

On trouve des champs, surtout sur la côte, où les terres étaient morcelées, qui portaient des noms comme : ar pemp eros (cinq sillons), an nav eros (neuf sillons), an daouzek eros (douze sillons), etc...

 

La batteuse, ar dornerez. Disons plutôt le battage, car si nous nous reportons avant 1900, il y avait l’aire à battre : endroit où on étalait les gerbes que l’on battait au fléau, ar freilh. Au bout d’un certain temps de battage, on enlevait la paille.

Avant de mettre d’autres gerbes sur l’aire, on rentrait la balle et le grain mélangés dans une grange.

Ce n’est qu’une fois la moisson terminée que l’on séparait la balle du grain, soit en les exposant au vent, soit, d’une façon plus évoluée, à la tarare (ar veilh nizad ou nizerez). Ces tâches nécessitaient une main-d’œuvre abondante. Nous trouvons ensuite, avant la guerre 1914-1918, quelques égreneuses, derrière lesquelles on plaçait, seulement après la grande guerre, des secoueuses de paille entraînées manuellement. Ces deux nouvelles machines remplacèrent les fléaux ; il fallait toujours ventiler le grain et la balle pour les séparer.

Plus tard vint la batteuse, appelée au début le « grand travail », car elle mettait automatiquement le grain propre en sacs pour être porté directement au grenier à dos d’homme.

Ces machines, dans l’entre deux-guerres, ont connu de grandes améliorations techniques. Quelques marques ont eu une certaine notoriété dans la région : Girard, Prigent (fabricant à Pouldreuzic), Guillotin, Ars Braud, etc. Les premières batteuses datent de la fin des années vingt.

La paille, mise en rang par les femmes de la ferme à la sortie de la batteuse, était portée sur le tas par 3 ou 4 porteurs à l’aide d’un porte-paille spécifique au pays bigouden : ar biziker.

Plus tard, on adjoignit à ces batteuses la presse à paille qui mettait la paille en bottes directement, ce qui facilitait grandement la manipulation et le stockage.

Le moteur à explosion - particulièrement le moteur Bernard - avait fait aussi son apparition dans les mêmes années et servait à entraîner les batteuses. Dans les années cinquante, avec l’électrification des campagnes, il fut remplacé par le moteur électrique.

Ces moteurs ont fait ronronner les batteuses dans les cours des fermes. L’évolution continuant, vers les années soixante on vit arriver dans les champs les moissonneuses-batteuses.

Nous assistons cette fois à une évolution radicale de la pratique ancestrale du battage.

C’est l’entreprise de travaux agricoles qui entrait dans le circuit traditionnel des activités à la ferme.

 

La bineuse, ar vrocherez ou encore ar pecharez dans le Léon. Tractée par un cheval elle sarclait les rangs de plantations diverses : choux, pommes de terre, petits pois, etc. Si le cheval était bien dressé une seule personne suffisait pour tenir la bineuse et la guider. Cette machine fut remplacée par les sarcleuses à tracteur travaillant plusieurs rangs à la fois.

 

Le buttoir, ar douarerez ou encore ar chleo bihan, c’est l’ancêtre de l’araire mais en plus léger ; il servait surtout pour butter les rangs de pommes de terre, mais aussi à creuser des sillons pour semer les petits pois, les betteraves, etc. On pouvait adapter aux tracteurs des buttoirs à plusieurs rangs.

 

La charrette, ar c’har (hirri au pluriel). Il existait deux sortes de charrettes : la charrette dite gauloise, ar c’har hir, avec ridelles et perches à l’occasion. Elle servait à transporter les gerbes, les fagots et le bois en général. Les roues, à moyeux et rayons en bois cerclés de fer, possédaient des freins.

 

Le tombereau, ar c’har ber, avait les deux côtés en bois plein, ainsi que les extrémités, ar taliou kar. Ce tombereau servait à rentrer les pommes de terre, les betteraves, à envoyer le fumier aux champs, etc. Il présentait, en outre, l’avantage de pouvoir basculer à l’arrière, contrairement aux charrettes gauloises.

Le char à bancs, plus léger, était utilisé à deux fins : la promenade et les déplacements liés aux activités agricoles. C’était une charrette à deux roues, cerclées de fer également, portant deux bancs en travers, l’un à l’avant et l’autre à l’arrière, mais disposés dos-à-dos, qui servait pour aller à la messe, au début du 20e siècle, pour aller aux foires où encore pour aller vendre les légumes sur les marchés comme le faisaient les maraîchers de Plozévet.

Il y avait des chars à bancs plus luxueux et plus confortables, appelés alors voitures, avec bancs rembourrés, roues cerclées de caoutchouc et le tout agrémenté d’une peinture vernissée. L’établissement Guichaoua à Pouldreuzic, en fabriquait dans les années trente.

Pour tirer les charrettes, les chars à bancs et les voitures, le cheval était équipé d’un harnais plus ou moins élaboré suivant qu’il était destiné aux travaux de la ferme ou aux sorties. Ce harnachement comprenait en général : la bride, parfois avec œillère, ar brid mouch, le mors relié à deux guides, ar guizou, des deux côtés de la bouche du cheval. Il y avait également le collier, ar holier, la dossière ou bât - la croupière -, la sous-ventrière, ar bretel, etc...

 

La charrue, ar arar. La charrue défonceuse - modèle Dombasle (1820-1830) - dite en breton ar c’hleo daouarn composée d’un soc ouvrant la terre, d’un sep et de mancherons pour la guider et la maintenir dans la raie. Elle servait surtout pour défricher et retourner la terre par tranches.

La modernisation étant déjà en marche, on vit arriver la charrue « brabant » réversible en bout de raies.

Son nom vient de la région belge, Brabant, où elle fut inventée vers 1830-1840 ; à traction animale, en général deux chevaux, elle vit son évolution après la guerre 1939-1945.

L’arrivée des tracteurs vers 1945-1950 dans notre secteur verra l’adaptation de la charrue à la traction motorisée permettant de doubler, tripler, voire plus le nombre de socs qui, cette fois, sont portés du fait du relevage hydraulique.

 

Le cidre, ar sistr. Souvent, la cidrerie se trouvait dans un coin de grange,

C’est là que se trouvait également tout le nécessaire pour sa fabrication et sa conservation : le pressoir, il en existe différents modèles, les broyeurs de pommes, les fûts et barriques de différentes contenances : 110 l, 220 l, et même des bottes de 500 l, voire plus. Quelques fermes possédant de grands vergers avaient parfois des pressoirs hydrauliques.

 

La faneuse, ar dispaherez foenn, servait à remuer et étaler l’herbe coupée ainsi que le foin. Elle était complétée par le râteau à foin ar rastel foenn appelé aussi ar rastel marc’h (rateau à cheval).

Le râteau permettait de mettre le foin en andains, ce qui facilitait ensuite son ramassage.

D’autres modèles de faneuses polyvalentes virent le jour avec l’arrivée des tracteurs.

 

La faucheuse, ar falc’herez. Dans les travaux pénibles, que ce soit la moisson ou la fenaison, la faucheuse a libéré le cultivateur. Elle est apparue dans notre région entre les deux guerres.

Cette machine fut fabriquée au départ en Angleterre vers 1880.

En breton, on l’appelle ar falc’herez, de falc’h signifiant faux (à ne pas confondre avec falz signifiant faucille). Adaptée au tracteur on l’appelle « barre de coupe ».

 

La faucheuse-lieuse. L’évolution de la machine agricole se poursuit.

Nos anciens déjà avaient du mal à suivre... Cette nouvelle machine est déjà plus sophistiquée et demande plus de doigté pour la maintenance.

Au bout de quelques années on l’appela « lieuse », lazerez id.

Adaptée au départ à la traction animale (deux chevaux), elle fut vite, surtout après la dernière guerre mondiale, adaptée aux tracteurs.

Elle permettait de couper la moisson, de faire les gerbes, de les lier et de les projeter au sol.

Entre la faucheuse et la lieuse, il y eut l’essai d’un autre type de machine : la « javeleuse » qui coupait, mettait en gerbes et déposait ces dernières sur le côté sans liens.

La faucheuse-lieuse la supplanta rapidement. On la vit dans la région avant la dernière guerre.

Elle apparût d’abord dans les pays anglo-saxons : États-Unis, Angleterre. Différentes marques : Deering, Dollé, Amouroux, etc...

 

Le four à pain, ar forn bar. Le four à pain du musée fut construit en 2001, par les membres de l’Association du Patrimoine, avec des pierres provenant partiellement du four à pain en ruine de la ferme de Kerhon en Landudec.

Non exposé aux intempéries, ce four est très fonctionnel.

Une séance de cuisson de pain commence par un brûlage de fagots de bois à l’intérieur du four jusqu’à ce que la température interne atteigne 400 °C environ.

On laisse ensuite la température décroître naturellement et, lorsque la température est de l’ordre de 280 °C, on enfourne la pâte découpée et mise en forme, en l’occurrence une cinquantaine de boules qui deviendront autant de pains.

La cuisson du pain dure 1 heure environ.

La chaleur résiduelle peut être utilisée pour cuire du riz, dans de grandes terrines en terre cuite, voire, après une brève chauffe, pour cuire des plats préparés.

 

Le goémon, ar bezhin. Autrefois, on se servait des fours à goémon pour récupérer la soude après brûlage des algues séchées.

Cette soude est un concentré de tous les sels que contiennent les algues.

Elle servait dans la fabrication du savon, du verre, de l’iode, etc...

Le goémon servait également à la fumure des terres.

Une tonne de goémon sec donne 66 kg de soude, puis, 600 g d’iode pur.

Au début du XXe siècle, le brûlage des algues fut un apport financier non négligeable pour les familles de condition modeste du littoral breton.

Le milieu des années cinquante marque le déclin des activités et l’arrêt de la seule usine locale d’Audierne. La désertification de la campagne, du littoral vers la ville, la concurrence de l’iode chilien, préparé à partir des eaux mères de nitrates, en sont les principales causes.

Le ramassage du goémon nécessite des outils spécifiques : le croc à goémon, ar rastell bezin ou ar bac’h aot ; ar c’har bihan (petite charrette) et ar karrigell daou bennek, tenu par deux porteurs, pour porter le goémon d’un endroit à un autre ; ar pi ou pifoun, pour malaxer la soude après le brûlage du goémon, etc...

Autrefois, une douzaine de fours à goémon étaient répartis sur la côte à Penhors.

 

La herse, ar freuz, sert à émietter la terre charruée en brisant les mottes et à préparer ainsi le lit de semence en vue de recevoir la graine.

Cet outil était en général de fabrication artisanale composé simplement de traverses en bois dans lesquelles étaient implantées des dents en fer.

Le temps la fera évoluer et la herse finira par être entièrement en fer et beaucoup plus large.

 

Le manège, ar manej. Tiré par les chevaux, le manège servait à actionner les machines avant l’arrivée des moteurs, comme l’égreneuse pour la moisson, le hache-lande pour broyer l’ajonc destiné à l’alimentation des chevaux, etc...

 

La menuiserie, ar kilvizerezh. La menuiserie du musée présente de nombreuses machines qui sont toutes fonctionnelles : combiné, raboteuse, dégauchisseuse, scie circulaire, perceuse, scie à ruban, ponceuse à disques, toupie, ainsi que de nombreux petits outils se rapportant au travail du bois.

 

Le porc, an hoc’h, ar pemoc’h (moc’h au pluriel). L’alimentation du porc était tributaire de quelques machines : cuiseur de pommes de terre ; moulin à farine, remplaçant, après la dernière guerre, le meunier, ar miliner, qui passait dans les fermes prendre le grain et le broyer dans son moulin à eau ; le broyeur de pommes de terre, à main, avant l’arrivée des malaxeurs électriques dans lesquels on mettait, non seulement les pommes de terre et la farine, mais aussi des betteraves et même de la verdure.

La mixture qui en résultait formait un aliment homogène pour l’alimentation des bêtes.

D’où différentes sortes de moulins, de broyeurs, de malaxeurs... Le logement du porc, kraou-moc’h, s’appelait autrefois « soue » et non porcherie.

 

La presse à foin, ar prez foenn. Cette machine, entraînée par la prise de force du tracteur, ramassait les andains sur le champ, pressait et liait le foin en bottes avec deux liens en général.

 

Le pulvérisateur, ar glizhenner. La capacité du pulvérisateur à dos est de 15 l environ et celle du pulvérisateur tracté de 200 l.

Celui des tracteurs, entraîné par la prise de force, a des capacités très supérieures et les rampes de pulvérisation sont bien plus larges.

Le pulvérisateur est destiné aux traitements des maladies et des insectes sur les cultures et des mauvaises herbes parmi ces mêmes cultures.

Il y eut, par le passé, quelques essais de traitements par hélicoptères, mais ils ne furent pas concluants, les surfaces à traiter étant trop petites.

 

Le rouleau, ar ruilh. Il servait à briser les mottes, à aplanir la terre charruée.

On le passait avant et après la herse.

Puis après le semis pour que la graine soit bien en contact de la terre.

Cet outil a aussi évolué : les plus anciens étaient en pierre avant d’être en bois, et, en dernier, en fer tout en devenant plus en plus large du fait de l’adaptation aux tracteurs.

 

Le semoir, ar haderez  qui a remplacé « le geste auguste du semeur », ar hader.

Les semailles se faisaient à la main avant l’arrivée du semoir.

Le semeur portait la semence dans un récipient oblong en paille tressée avec un fond en bois ; sa contenance permettait de semer 400 m2, cette surface semée devenait une unité de surface de terrain, douar ar gastelled. Ce genre de panier s’appelait ar gastel et sa contenance était de 12 à 13 kg.

Nous voyons arriver le semoir à un cheval puis, un peu plus large, à deux chevaux et enfin son adaptation aux tracteurs avec des dimensions plus importantes.

On remarquera les différents modèles de semoirs à main ; les différentes planteuses de pommes de terre, dont certaines sont polyvalentes, en changeant quelques pièces elles permettent de planter les choux, par exemple.

Ces machines avaient porté la renommée de Pouldreuzic un peu dans toute la Cornouaille, au centre bourg se trouvaient, en effet, deux constructeurs : Prigent et Guichaoua.

 

Le trieur, ar dibaberez id. Cet outil acheté en commun servait à préparer la semence pour l’année suivante en séparant les impuretés, les petits grains ou grains cassés impropres à semer, du bon grain destiné au semis.

 

La vache laitière, ar buoc’h, (saout au pluriel), était logée dans l’étable, kraon.

Les bêtes à cornes étaient sorties quotidiennement pour aller en pâture.

Autrefois, elles étaient attachées avec une corde ou une chaîne et on était tenu de les déplacer plusieurs fois dans la journée. Puis, parquée dans une clôture électrique, les bêtes avaient plus de liberté.

La traite se faisait à la main, « goro ar saout azezet var ar skabell »(traire les vaches assis sur un tabouret). Avec l’électricité vinrent les machines à traire.

Le lait était entreposé dans la laiterie où se trouvaient les machines destinées à sa transformation : l’écrémeuse, la baratte, éventuellement le malaxeur, ainsi que différents ustensiles : bassines, filtres, pots à lait et pots à crème, cuillères à beurre en bois, etc...

 (Henri, d’après des notes de Marcel)

 

Terminologie (Larousse trois volumes)


Acétylène


Découvert par Davy en 1836 et étudié par Berthelot, qui réalisa sa synthèse, l’acétylène est entré dans le domaine industriel depuis qu’on le prépare par action de l’eau sur le carbure de calcium. C’est un gaz incolore très soluble dans l’acétone, cette dernière solution servant à le conserver et à le transporter.
L’acétylène est employé, grâce à de petits générateurs portatifs, à l’éclairage des lieux obscurs (égouts, caves, grottes). Le chalumeau oxyacétylénique, dont la flamme dépasse 2 000 oC, est d’un usage courant dans la soudure et le découpage des métaux.

 

Araire

Instrument de labour utilisé depuis l’Antiquité pour émietter superficiellement la terre et la rejeter symétriquement des deux côtés de la raie. L’araire comprend un soc, un sep muni de deux versoirs, un ou deux mancherons et un timon fixé directement au joug ; c’est un instrument à traction ani-male.

 

Arracheuse


Machine utilisée pour l’arrachage des plantes à fortes racines (betteraves), des tubercules (pommes de terre), de certaines tiges (lin) et graines (arachides). Certaines machines réalisent également le nettoyage, le chargement ou l’ensachage des racines et tubercules.


Baratte (ancien français barate, agitation)


Appareil dans lequel on bat la crème pour obtenir le beurre. Les anciennes barattes en bois étaient souvent tronconiques avec un arbre vertical ou en forme de tonneau tournant autour de son axe horizontal (baratte normande).


Battage


Opération qui consiste à battre des plantes (céréales, légumineuses, oléagineux) pour détacher les grains ou les graines. Autrefois, le battage des céréales s’opérait au fléau ou en frappant les épis sur une pièce de bois (chaubage), ou en faisant piétiner les plantes par les animaux (dépiquage). On uti-lise maintenant la batteuse mécanique.


Batteuse


Machines servant à égrener céréales et autres plantes. En France, on emploie surtout la batteuse en travers, où les céréales sont présentées parallèlement à l’axe du batteur (cylindre horizontal dont la rotation rapide produit des chocs répétés qui extraient les grains de l’épis) ; la paille est ainsi conservée sans être brisée ; un ventilateur sépare la balle du grain.


Binage


Ameublissement du sol pour l’aérer, ralentir l’évaporisation de l’eau et détruire les mauvaises herbes.


Bineuse


Machine agricole permettant d’effectuer des binages.


Brabant (de la province du Brabant, en Belgique)


Charrue métallique à deux ensembles de pièces travaillantes pouvant pivoter autour de l’age et verser la terre à droite ou à gauche.


Broyeur


Machine à broyer, capable de fragmenter des substances dures ou d’écraser divers produits.

Appareil qui, après broyage de plusieurs produits, les mélange intimement par un moyen mécanique.


Buttage


Opération qui consiste à amonceler de la terre au pied d’une plante avec une houe ou un buttoir. Le buttage favorise la production de nouvelles racines, évite le verdissement d’organes destinés à la consommation (buttage de printemps de la pomme de terre) ou soustrait la plante de l’action des gelées (buttage de la vigne).


Buttoir


Petite charrue utilisée en grande culture pour creuser des sillons peu profonds en rejetant la terre de chaque côté et ainsi opérer le buttage.


Catafalque


Estrade décorative élevée pour recevoir le cercueil, réel ou simulé, d’un mort à qui l’on rend les hon-neurs.


Char à bancs


Voiture suspendue, longue et légère, garnie de bancs.


Charrette


Voiture à deux roues et deux ridelles, dont on se sert pour le transport des fardeaux.


Charrue


Machine agricole servant au labourage. Employée en Europe dès le VIe s., la charrue se distingue de l’araire par son travail profond et dissymétrique (la terre est retournée et rejetée d’un seul côté). Une charrue se compose d’un bâti (age, muni de mancherons ; sep et étançon) et de pièces travail-lantes (soc, qui découpe horizontalement la terre ; coutre, qui la découpe verticalement ; versoir, qui la retourne ; contre-sep et talon, qui appuient sur la terre ; rasette, qui découpe une bande de terre superficielle).
Il existe des charrues monosocs et polysocs ; les charrues à chevaux ont toujours des mancherons, mais les charrues de motoculture, traînées par un tracteur, n’en possèdent pas.


Cidre


Boisson obtenue par fermentation du jus de pomme. Récoltées de septembre à novembre, suivant l’époque de maturité, les pommes à cidre sont broyées ou râpées. Après un repos de quelques heures (cuvage), la pulpe obtenue est pressée. Le jus, recueilli dans des cuves ou des tonneaux, subi la défécation qui le clarifie. Le cidre déféqué est soumis à la fermentation alcoolique, que l’on pousse plus ou moins loin, suivant le type de cidre désiré (cidre sec ou doux). Il est livré en tonneaux ou en bouteilles, parfois, dans ce dernier cas, après pasteurisation ; on peut le saturer en gaz carbonique pour le rendre pétillant à la consommation. Le cidre mousseux s’obtient par une nouvelle fermentation alcoolique en bouteilles « champenoises ».
Le cidre « pur jus » titre 5 à 9o d’alcool, le « cidre marchand » 5o, et le petit cidre 3o.


Couveuse


Une couveuse artificielle est constituée d’une caisse à parois isolantes, où l’on peut maintenir une température et une humidité régulières (température de 37 oC à 39 oC et hygrométrie de 65 à 95 p. 100 suivant les espèces). Dans la terminologie moderne, on réserve de plus en plus le nom de « cou-veuse » aux appareils de petite capacité (de 24 à 600 oeufs), et le terme d’« incubateur » aux appa-reils plus importants (de 1 000 à 50 000 oeufs).

La durée de la couvaison est variable suivant les espèces : 21 jours chez la poule, 28 jours chez la dinde et la cane, 36 jours chez la cane de Barbarie.


Écrémeuse


Appareil permettant de concentrer la matière grasse dans la crème et de séparer celle-ci du lait. Les écrémeuses utilisent la force centrifuge, les globules grasses se rassemblent près de l’axe de rotation.


Égreneuse


Machine servant à égrener le maïs, les plantes fourragères, ou les plantes textiles comme le lin, le chanvre, le coton. Quand il s’agit de céréales, l’opération s’appelle battage.


Épandeur


Machine servant à épandre le fumier, les gadoues.


Faneuse


Machine composée de fourches articulées et animées de mouvements circulaires ou alternatifs, et qui sert à retourner l’herbe fauchée pour la faire sécher.


Faucheuse


Machine servant à faucher. Il existe divers types de faucheuses, faucheuses portées, faucheuses à tracteur, à traction animale, mais l’organe de coupe est toujours une lame dentée animée d’un mou-vement de va-et-vient dans le porte-lame, garni de doigts qui divise la récolte en petites touffes ; au repos, le porte-lame est relevé contre le bâti ou le tracteur.


Faucheuse-hacheuse-chargeuse


Machine permettant de couper le fourrage, de le diviser en petits éléments, puis de l’envoyer dans une remorque grâce à un puissant ventilateur.


Faucille


Instrument consistant en une lame d’acier courbée en demi-cercle et emmanchée dans une poignée en bois, dont on se sert pour couper les herbes et les céréales.


Faux


Lame d’acier légèrement recourbée, fixée à un long manche, qui sert à couper l’herbe, les céréales, etc. Utilisée dès la fin du XVIIIe s., la faux ne s’est vraiment substituée à la faucille, en France, qu’au milieu du XIXe s. À l’aide de la faux, le faucheur abat à chaque course de son bras une portion de pré de 1,8 m de long et de 0,15 à 0,30 m de profondeur.


Forge


Atelier où l’on travaille les métaux au feu. Foyer pour forger. Atelier de serrurier, de maréchal-ferrant. Charbon de forge : houille grasse. Le charbon de forge s’agglutine au feu en formant une croûte sous laquelle on place les fers à chauffer en vue de leur forgeage.


Four à pain


Le four du boulanger est une construction de maçonnerie aux parois épaisses, dont la chambre est garnie de carreaux réfractaires ; on le chauffe au bois. Il y a maintenant des fours chauffés à la houille, au gaz, au gas-oil ou électriquement ; il existe des fours continus, que les pâtons traversent sur une chaîne sans fin et qui donnent des pains cuits à la sortie du tunnel.


Goémon (bas breton givemon)


Autre nom du varech. (Voir varech).



Herse


Instrument agricole formé d’un châssis muni de dents métalliques et servant à ameublir la surface du sol. Il existe de nombreux modèles de herses : herses à bâti rigide et à dents fixes ; herses à tablier plus ou moins souples ; herses à dents articulées, permettant d’incliner les dents dans la direction de traction ou dans la direction opposée ; herses roulantes, à dents disposés sur un cylindre ; herses rotatives ou émotteuses ; herses en Z. La herse canadienne, munie de lames souples, effectue une sorte de binage.


Javeleuse

Machine qui coupe les céréales et les met en javelles.


Javelle

Poignée de céréales coupées et qu’on laisse à terre avant de les mettre en gerbes.
Mélangeur
Appareil servant à mélanger diverses substances.


Meule


Les premières meules, en pierres naturelles de grès, servaient à aiguiser les outils. On leur préfère aujourd’hui les meules de fabrication artificielle, d’une composition très homogène, s’adaptant aussi bien à un travail grossier qu’à un travail de précision.
Les meules de moulin sont faites en meulière et ont la forme de cylindres à axe vertical. On utilise deux meules superposées : la meule supérieure, en pivotant, écrase contre la meule inférieure, fixe, le grain, dont la farine est recueillie à l’extérieur. Les meules ne sont plus guère utilisées maintenant dans les moulins et sont remplacées par des broyeurs à cylindres. Meulière, pierre propre à faire des meules pour moudre le grain.


Meule


Pile de gerbes, de paille, de foin, laissée dans les champs.


Moissonneuse-batteuse


Machine agricole qui coupe les céréales, puis en bat le grain et rejette le paille. Une moissonneuse-batteuse comprend des organes de coupe et d’élévation, et des organes de battage. L’organe de coupe est une scie horizontale surmontée d’un rabatteur. La récolte est conduite par un élévateur à toile ou à chaîne vers le batteur, qui extrait le grain. Celui-ci est nettoyé et préparé pour l’ensachage, tandis que la paille est rejetée telle quelle ou en gerbes ou en ballots. Les moissonneuses-batteuses sont traînées par un tracteur ou automotrices. Elles assurent parfois la récolte de légumineuses et du colza.


Moissonneuse-lieuse


Une moissonneuse-lieuse comporte une scie qui sectionne la base des tiges que couche le rabatteur. Des tabliers de toile transportent les céréales vers la table de liage, sur laquelle la gerbe est confec-tionnée grâce à des égalisateurs et à des tasseurs. Des éjecteurs l’envoient sur le sol.


Moulin


Machine à moudre du grain. Bâtiment dans lequel cette machine est installée.


Pain


Aliment fait de farine additionnée d’eau et de sel, pétrie, fermentée et cuite au four. La fabrication du pain, ou panification, comporte trois étapes : le pétrissage, la fermentation et la cuisson.


1 - Le pétrissage, effectuée dans un pétrin, conduit à la formation de la pâte par le malaxage de la farine, de l’eau, du sel et du levain.

2 - La fermentation de la pâte résulte de l’activité des ferments introduits lors de l’opération précé-dente (levain de pâte ou levure industrielle). Les levures qu’ils contiennent déterminent une fermen-tation alcoolique à partir des sucres de la pâte, et le gaz carbonique soulève celle-ci. La fermentation commence dans le pétrin et se poursuit dans les panetons, entre lesquels la pâte est répartie.


3 - La cuisson a lieu dans un four.


Planteuse


Instrument agricole utilisé pour planter les pommes de terre.


Presse à fourrage


Machine servant à comprimer le foin, la paille, en ballots réguliers, dont la densité varie entre 50 et 250 kg/m3, suivant les modèles.


Pressoir


Appareil servant à presser les fruits pour en recueillir le jus. Les fruits subissent une première pres-sée, puis le marc retaillé est soumis à l’action du pressoir une seconde et, parfois, une troisième fois. Pressurage, action de soumettre à l’action du pressoir.


Pulvérisateur


Appareil destiné à répandre sur les végétaux des liquides insecticides ou fongicides après les avoir réduits à l’état de fines gouttelettes ou de brouillard. (Fongicide, qui tue les champignons parasites ; pesticide, se dit d’un produit destiné à la lutte contre les parasites des cultures).


Râteau


Instrument agricole formé d’une rangée de dents courbes montées sur un bâti qu’un cheval peut tirer, et servant à rassembler le foin. Les râteaux faneurs se composent de peignes que des tambours latéraux entraînent dans un mouvement tournant ; ils peuvent permettre la confection d’andains. Les râteaux rotatifs portent, au lieu de peignes, des disques munis de dents.


Rouleau


Instrument constitué par un ou plusieurs cylindres généralement métalliques, à axe horizontal, des-tiné soit à tasser le sol (rouleau plombeur), soit à briser les mottes (rouleau brise-mottes, souvent garni de dents).


Sabotage


Action de fabriquer des sabots.


Sabotier


Personne qui fait ou vend des sabots.


Secoueur de paille


Partie d’une batteuse mécanique qui débarrasse la paille des balles.


Semoir


Récipient dans lequel le semeur porte les graines. Machine servant à semer les grains. On utilise des semoirs en ligne, des semoirs à la volée et des semoirs en poquets. (Poquet, trou dans lequel on sème des graines).


Tarare


Appareil formé d’un ventilateur et de cribles, servant à nettoyer les grains après battage. Tararer, nettoyer avec le tarare.



Tombereau (de tomber, au sens ancien de « basculer »)

Caisse montée sur deux roues, qui sert au transport des matériaux et qu’on décharge en la faisant basculer après avoir enlevé la planche arrière.


Tracteur


Véhicule automobile dont les roues sont munies d’organes d’adhérence pour terrains meubles (roues à chenille, à cornières, à crampons, etc.), et qui dispose d’un attelage pour remorque.


Trieur


Instrument servant à nettoyer des grains et des graines.


Varech


Ensemble d’algues brunes, rouges ou vertes arrachées à leur support et rejetées en cordons le long des plages par les vagues. Le varech est la principale source d’iode de l’industrie pharmaceutique ; il constitue un excellent engrais potassique et un aliment très complet, encore que rarement consommé. Il est surtout constitué de fucus et de laminaires. Soude de varech, ou simplement, varech, soude extraite des varechs.

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