Ets Prigent Frères Pouldreuzic
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Ets Prigent Frères
Entreprise de machines agricoles
Créé au début du siècle par le grand-père Alain Le Rest qui y tenait une scierie, régnaient Louis et Pierre Prigent que personnellement, je ne puis m’imaginer sans leur bonnet rond et leur bourgeron en « coten glaz », l’œil malicieux et le sourire en coin ; ils avaient une véritable passion pour le métier de mécanicien qu’ils exerçaient. Leur sens aigue de l’observation, leurs relations courtoises avec les clients, leur avaient attiré la sympathie d’un monde agricole dont ils cherchaient constamment à améliorer les conditions de travail.
C’est ainsi que l’on voit apparaître une nouvelle génération de batteuses plus sophistiquées, passant de la construction « bois », avec éléments séparés, à des constructions métalliques plus rigides dans lesquelles les différents éléments (vannette, batteuses, trémies…) forment un ensemble compact et fonctionnel.
Simultanément apparait une nouvelle génération de broyeurs d’aliments, de botteleuses, de semeuses de pommes de terre, à la silhouette élégante très favorablement accueillie dans le milieu agricole.
L’engin qui créa une véritable petite révolution dans le milieu de producteurs de pomme de terre fut l’arracheuse-aligneuse nommée « SUPER 56 R ».
De conception simple et robuste, avec l’emploi généralisé de roulements à billes et à rouleaux, elle pouvait être utilisée par une seule personne (le chauffeur du tracteur).
Les tubercules, séparés des fanes, étaient regroupés en ligne, facilitant grandement le ramassage.
Elle y porta aussi le nom de la « PRIGENT »et fut appréciée du monde agricole ; sa rusticité et son prix très compétitif (2386,50 francs en 1964) entraînèrent une forte demande dans tout l’hexagone, voire même à l’étranger. Elle était surtout destinée aux petites et moyennes exploitations.
La réduction, voire l’arrêt dans certaines régions de la culture artisanale de la pomme de terre au profit de la production de masse des régions du Nord de la France vit le déclin des activités de la « petite merveille» dont les derniers exemplaires n’existent plus que dans les musées ou bien cachés dans des hangars désaffectés.
La Forge :
Lorsque nous, collégiens, sortant de l’école pour rentrer à la maison, passions devant l’entrée de l’entreprise PRIGENT, il n’était pas rare d’assister au spectacle quelque peu hallucinant de gerbes étincelantes, de torches bleutées, de braseros haletants, le tout dans un mélange d’odeurs de crottin de cheval et de corne brûlée provenant des sabots des « BIJOU », « SAMBA » ou autres « MARQUIS » qui se faisaient rechausser par les mains expertes de CHARLES VAUQUER , maître forgeron des lieux.
Puissent les engins, qui ont effacé ce passé si riche, « oublier » dans la terre quelques fers à cheval façonnés par des artisans consciencieux et amoureux fous de leur métier.
Alain Guichaoua
Salon de la Machine Agricole
Enveloppe
Botteleuse
La super 56 R améliorée (arracheuse-ensacheuse)
Moyenne Planteuse de pommes de terre
Les ouvriers des Ets Prigent vers 1951-1952