Four à goémon

Brûlage du goémon

Autrefois, on se servait de fours à goémon pour récupérer la soude après brûlage des algues séchées.

Une tonne de goémon sec donne 66 kg de soude, puis 600 g d'iode pur.

Le brûlage des algues fut un apport financier pour les familles de condition modeste sur le littoral breton jusqu'aux années 50.

Cette soude, concentré de tous les sels que contiennent les algues, servait dans la fabrication du savon, du verre, de gels alimentaires,

de produits cosmétiques et pharmaceutiques.

Autrefois, Penhors avait ses goémoniers, et beaucoup se souviennent encore de voir des panaches de fumée s’élever dans le ciel, du côté de la mer.

Le brûlage se faisait toujours par beau temps.

Chaque ménage avait son four creusé dans la palue.

Le four à goémon est une tranchée peu profonde, à hauteur de genoux, large de 60 à 80 centimètres, long de 5 à 7 mètres, de section trapézoïdale.

Le fond est tapissé de grandes pierres plates, posées sur des galets afin de ménager une circulation d’air.

Les parois, également, sont revêtues de pierres appuyées sur des galets. Les espaces existants entre les dalles sont jointoyés avec de l’argile, des séparations verticales sont ensuite pratiquées tous les 50 à 60 centimètres.

Aujourd’hui ces fours ont tous disparu, la plupart du temps emportés par la mer en même temps que la falaise.

 Pour rappeler cette activité, les membres de l'association ont reconstruit un four à goémon suivant la technique traditionnelle.