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Patrimoine de Pouldreuzic en Pays Bigouden Finistère-Sud
28 juillet 2022

Battage à l'ancienne - Pierre Jakez Hélias "Le Cheval d'Orgueil", p. 381, 385, 398,

Moisson - Pierre Jakez Hélias  "Le Cheval d'Orgueil", p. 381, 385

 

Au début du XXème siècle encore, comme depuis les temps obscures, la culture des céréales (froment, seigle, avoine, blé noir...) mobilise la majeure partie de l'énergie paysanne.

Riche ou pauvre, la période des moissons est capitale. Les ressources élémentaires de la vie quotidienne en dépendent.

Les céréales deviennent pains, crêpes, bouillies et nourissent aussi les quelques bêtes. La paille couvre encore quelques toits, réchauffe les lits clos et les litières, ajoute à la saveur du cidre, assoupli les sabots...

Encore faut-il battre les épis pour en recueillir les fruits.

 

 

"Demain, nous allons battre le fléau dans la cour d'une sorte de dame que nous appelons Tante Jeanne. On va battre le blé, l'orge ou l'avoine des petits cultivateurs à une vache et deux cochons, ceux qui n'ont pas de ferme, donc pas de cour, et qui louent un champ ou deux avec un bout de prairie pour avoir quelque aisance en plus de leur salaire de journaliers. Nous sommes du nombre.

Pierre Jakez Hélias, "Le Cheval d'Orgueil", p. 381

 

 " Donc tout le monde est là au jour dit.

Chaque maisonnée a dépêché tous les bras disponibles. Les gens arrivent avec leur balai, leur râteau ou leur fourche (...)

La cour a été nettoyée la veille, le manège mis en place, calé avec soin, fixé solidement au sol, sa plate-forme vérifiée au niveau.

Il ne faut pas qu'il se dérègle sous l'effort des chevaux et leur course circulaire. "(...)

Pierre Jakez Hélias, le Cheval d'orgueil p. 385

 

 

PRESENTATION ASSEMBLEE GENERALE 2017_078

 

" La trahison suivante n'a pas tardé.

On a remplacé le manège à chevaux par un moteur Bernard.

Dire qu'il a été reçu avec enthousiasme serait un mensonge rouge.

Il fallait le clouer au sol avec des crampons de fer pour l'empêcher de s'en aller plus loin, tremblant comme un chien malade."(...)

Pierre Jakez Hélias, le Cheval d'orgueil p. 398

 

Le moteur Bernard

"Et voilà le ballet des fourches terminé, voilà perdu la vanité des femmes. Il est sur que la peine des gens de la compagnie fut allégée beaucoup. Comme j'étais dans "les grandes écoles", je fus promu "gars du moteur" en l'absence de ce dernier et en raison des connaissances que l'on me supposait, ce qui me fit obligation de potasser de près le moteur à explosion. Dès lors, je paradai autour de l'engin, un chiffon gras à la main. Je dois avouer que de temps à temps, pour me donner de l'importance, je coinçais le gicleur d'un air préoccupé. Le moteur toussait, s'étranglait, menaçait de s'arrêter. Toute la compagnie me regardait avec inquiétude. Alors, je désserrais et Bernard recommençait à tourner rond.

 

 

Moisson

 

20190715_130339

Commentaires
B
bjr, ça c'était du bon travail ...prenez soin de vous et de vos proches...
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