Etymologie et histoire de Pouldreuzic

14 septembre 2021

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Carte de Cassini

La carte de Cassini est une référence pour les généalogistes, les historiens et les géographes.

Dressée par ordre du roi Louis XV, la "Carte de Cassini" est la plus ancienne des cartes de la France entière à l'échelle topographique.

http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/1_navigation.php

POULDREUZIC (29) est l'une des communes du pays bigouden. La vie quotidienne au XIX° siècle et début XX° a été décrite par Pierre Jakez HELIAS dans "Le Cheval d'Orgueil" (1975). POULDREUZIC est son village natal (il y est né en 1914). C'est aussi le lieu de l'un des pardons les plus réputés de Bretagne, celui de Notre-Dame-de-Penhors, chapelle située au bord de l'océan. La superbe et si vivante description du pardon de PENHORS figure aux pages 196-208 du livre.

On rencontre les appellations suivantes :

Ploedrozic (en 1247), Ploedresic (en 1468), Ploedreuzic (en 1574).

Histoire

La commune de Pouldreuzic s'agrandit au début du XIXème siècle par l'annexion de Lababan, mais les deux paroisses subsistent indépendamment. Dotée d une façade maritime sans débouché portuaire, Pouldreuzic avait une économie principalement agricole.

Un élément industriel non négligeable est cependant venu s y greffer dès le début du XXème siècle : la conserverie Hénaff, qui permet un développement de l'emploi et le traitement sur place des légumes produits dans la région.

L'invention du pâté de porc Hénaff accroît le développement de cette entreprise, qui n a pas quitté Pouldreuzic et qui a acquis la place de second producteur français de pâté en boîte.

Pouldreuzic est également le lieu de naissance de Per-Jakez Hélias, l'auteur du Cheval d orgueil, évocation de sa commune traduit en 18 langues.

Pierres tombales et croix de malte

Au bourg de la commune, en décembre 1984, la municipalité a fait procéder à des travaux de démolition de l'immeuble de l'ancien patronage qu'elle avait acquis en vue de l'aménagement d'un parc de stationnement

. Sous l'action de l'engin, sont apparus des vestiges d'une précédente occupation des lieux : pierres tombales, croix de pierre et niveau de galets formant un sol ancien bien visible à la limite du jardin du presbytère.

Croix et pierres tombales ont été mises à l'abri par les soins de M. l'abbé Jos Priol, recteur de la paroisse.

Cette découverte présente beaucoup d'intérêt, en particulier en ce qui concerne la croix extraite des fondations.

II s'agit, en effet, d'une pierre sculptée dans la roche du pays : l'amphibolite. Celle-ci, de couleur verte, se rencontre communément dans notre secteur, à Peumerit, Plovan et à Pouldreuzic.

Mais on trouve rarement de croix de cette matière; en notre région, on utilise surtout le granit et le Kersanton.

En outre, la pierre affecte la forme d'une croix de Malte et l'abbé Yvon-Pascal Castel, spécialiste des calvaires de chez nous, l'a datée du Haut-Moyen Age, se proposant d'ailleurs de la faire figurer dans l'ouvrage complémentaire de son Atlas des croix et calvaires du Finistère.

L'Histoire s'inscrit dans de vieilles pierres et l'archéologie vient parfois à l'aide des chercheurs de documents.

Aussi la mise à jour de ces vestiges au cœur du Bourg pose un certain nombre de questions à ceux que préoccupe le passé de notre terroir.

D'où proviennent cette croix de Malte, ces pierres tombales ?

A quelle époque ont-elles été placées en cet endroit?

Y a-t-il eu dans notre région une de ces 'maladreries' où les chevaliers hospitaliers de l'ordre de Malte auraient soigné les lépreux ?

Cette croix surmontait-elle la sépulture d'une personne jugée indigne de partager le champ de repos éternel des chrétiens ?

La présence d'une fosse de chaux intacte, au même lieu, ne suggère-t-elle pas l'idée d'une épidémie ?

Autant d'interrogations qui sollicitent une réponse...

Ce bloc de pierre de 45 kg, haut de 57 cm et large de 36 cm a vraisemblablement été sculpté sur place par un 'imagier' du pays.

Comme ses sueurs de nos Kroaz-Hentou ponctuent des itinéraires, cette croix nue, arrachée à la terre figure un jalon sur les longs chemins de l'Histoire.

N'est-elle pas aussi pour nous un signe, comme une invite à rechercher nos racines profondes ?